Historique et logo

La vie municipale

Recherche par Patrice Desmarais et Denis V. Allaire
Rédaction par Nicole Morin

Le Canton d’Ely

Ce canton est baptisé ainsi en l’honneur de Charles Loftus,  Marquis d’Ely, Maître général des Postes canadiennes de 1789 à 1806. Le comté administratif « Isle of Ely » se trouve en Angleterre dans le Cambridgeshire.

Les Cantons-de-l’Est sont composés de plus de 70 cantons qui ont chacun leur propre histoire. Après la guerre d’Indépendance américaine, des Loyalistes veulent acquérir des terres au Canada. Le 13 novembre 1802, Amos Lay et ses associés obtiennent le Canton d’Ely qui compte 296 lots. Celui-ci est divisé en 11 rangs dont 8 contiennent 28 lots chacun et 3 autres rangs contiennent 26, 24 et 22 lots. Chaque lot a environ 200 acres. Amos Lay réserve les lots numéros 2,4,5,6,8 et 9 dans le rang 1, mais nous n’avons aucune preuve qu’il y ait habité. Cependant, nous retrouvons le nom d’un de ses descendants, le Dr Amos W. Lay, dans les documents officiels.

Afin de décrire le territoire, mentionnons la présence de la rivière Noire dont les nombreux méandres causent tant de soucis aux résidents. Elle se divise en embranchements dont les principaux sont le ruisseau Brandy Creek et la rivière Ulverton. Le mont Valcourt, que l’on nomme au début Cobble Hill, fait la fierté de la région. Au 19siècle, une mine de cuivre y est exploitée pendant une courte période. Une route vers Montréal est construite au nord du canton et le chemin Craig traverse l’Est du canton à partir de Racine. L’axe Richmond-Waterloo est développé par la suite.

1- Exterieur-ete

Le canton d’Ely est concédé en 1802, toutefois, ce n’est qu’avec le milieu du 19e siècle que l’activité politique sera vraiment significative. Dès 1840, les districts municipaux se mettent en place sous la responsabilité d’un préfet nommé par le gouverneur. Les districts municipaux sont remplacés par des municipalités locales (1845), le Canton d’Ely est constitué  en municipalité locale le 1er juillet 1845. Cette municipalité comprend les Townships de Roxton et d’Ely. Les municipalités locales sont elles-mêmes transformées en municipalités de comtés (1847), tout en maintenant les municipalités de villages et de villes. Cette municipalité est donc abolie en 1er septembre 1847 pour être rattachée au territoire de la municipalité du comté de Shefford. Le 1er juillet 1855, « L’Acte des Municipalités et Chemins du Bas-Canada » est promulgué. Sans abolir le Conseil de comté, cette loi jette les bases du système municipal actuel et crée la municipalité « Township of Ely ». Avec l’Acte des Municipalités et des Chemins du Bas-Canada (1855) et l’Acte Municipal du Bas-Canada (1860), la municipalité prend de plus en plus de place en tant que limite administrative.  Le 1er janvier 1864, le « Township » Canton d’Ely tel que décrit ci-haut, voit sa partie nord, comprenant Maricourt et Sainte-Christine, se détacher pour former  Ely Nord. Le Canton d’Ely comprend alors Racine, Béthanie, le village de Valcourt et le Canton de Valcourt.

Organisation territoriale du Canton d’Ely

1802 – Cession du canton d’Ely
1855 – Municipalité du Canton d’Ely
1864 – Municipalité d’Ely Nord (Maricourt)
1912 – Municipalité d’Ely Est (Racine)
1920 – Municipalité de l’Enfant-Jésus (Béthanie) rangs 9,10 et 11
1929 – Municipalité du village de Valcourt
1964 – Canton d’Ely devient Municipalité du Canton de Valcourt

Dans ce chapitre, nous traitons du canton d’Ely dont seront retranchées Racine et Béthanie, c’est-à-dire, les municipalités du Canton de Valcourt et du village de Valcourt. Au 19e siècle et jusqu’en 1929,  ces deux municipalités ne forment qu’une seule entité. Nous avons consulté le relevé des minutes de la municipalité  du Canton d’Ely commençant le 16 janvier 1860. C’est grâce, entre autres, à ces documents que sont conservées les traces du dynamisme de la vie municipale.

Le conseil de la municipalité du Canton d’Ely siège au Centre civique à côté du vieux couvent. Les besoins se révélant distincts, le village obtient son incorporation en 1929. Les deux conseils de municipalité continuent à siéger au même endroit jusqu’à la construction du premier hôtel de ville à Valcourt. Le conseil du Canton d’Ely se déplace par la suite dans le rang 5 sud et devient, en 1964, municipalité du Canton de Valcourt. Actuellement, le local administratif est situé sur la rue De la Montagne.

2- CEN-C-2006-02-17.22

Au fil des années, de nombreuses ententes, notamment en ce qui a trait aux services de sécurité et de loisirs sont faites entre la ville de Valcourt et le Canton de Valcourt. Grâce au génie inventif de Joseph-Armand Bombardier, natif de l’endroit, Valcourt connaît une expansion industrielle internationale. De nos jours, Valcourt offre des infrastructures modernes et diversifiées.

Nous abordons les différents thèmes qui sous-tendent la vie collective.

3- garage                                                                                    4- Hockey

Organisation municipale régionale

En 1855, en conformité avec les dispositions du « Lower Canada Municipal an Road Act 1855, le maire de la Corporation du Canton d’Ely siège au Conseil de Comté, de Shefford. À cette époque le Conseil de Comté est formé des corporations suivantes : Canton d’Ely, Canton de Shefford, Canton de Granby, Canton de Roxton  et paroisse de Stukely Nord. Il siège sur ce conseil jusqu’à 1980. Durant cette période certains maires du Canton d’Ely ou de Valcourt occupe le poste de préfet :

1893 – 1895 Beaudry Louis V. Canton d’Ely
1908 Bissonnette Octave Canton d’Ely
1913 – 1916 Dupaul Joseph Canton d’Ely
1940 Drouin Frédéric Canton d’Ely
1943 Desmarais Zoel Valcourt

5- CEN-H-2006-02-17.41

En 1980, par la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, le gouvernement constitue les municipalités régionales de comté (MRC). Siègent sur le conseil de la municipalité régionale de comté (MRC), les maires des municipalités qui la compose. À cette époque, la MRC du Val-Saint-François comprend les municipalités suivantes : Bromptonville, Richmond, Valcourt, Windsor, Kingsbury, Melbourne, Saint-Grégoire-de-Greenlay, Lawrenceville, Saint-Denis-de-Brompton, Saint-François-Xavier de Brompton, Canton de Brompton, Canton de Cleveland, Canton de Melbourne, Canton de Windsor, Canton de Valcourt, Stoke, Bonsecours, Brompton-Gore, Maricourt, Racine, Saint-Claude et Sainte-Anne-de-la Rochelle. Des redécoupages ont causé le départ de Bromptonville et du Canton de Brompton et la venue de Ulverton, tandis que certaines municipalités ont agrandi leur territoires par les fusions. Il en est ainsi pour ; Richmond – Melbourne, Windsor – Saint-Grégoire-de-Greenlay, Racine – Brompton-Gore. Dupuis lors, certains maires du Canton de Valcourt ou de la ville de Valcourt ont occupé le poste de préfet ou de préfet suppléant :

2000 – 2004 Denis V. Allaire Valcourt préfet suppléant
2004 – 2005 Denis V. Allaire Valcourt préfet
2005 –  2011 Patrice Desmarais Canton de Valcourt préfet suppléant

 

Canton de Valcourt (autrefois Canton d’Ely)

Superficie: 79,64 km2
Population: 1038 personnes
Description:

Cette étendue de terres agricoles et de forêts à érablières, entoure la ville de Valcourt. Elle comprend également une zone mixte résidentielle et commerciale. Le noyau villageois se développe principalement le long de la route 222, à la rencontre du chemin De l’Aéroport, dominé par le mont Valcourt. Ce noyau constitue le pôle urbain de la municipalité et regroupe quelques commerces et services (restaurant, dépanneur incluant le bureau de poste, garage et poste d’essence, coopérative, etc.) De plus, on trouve le parc industriel Germain Bombardier à l’angle de la route 222 et du chemin Carpentier. On trouve l’aéroport de Valcourt sur le chemin de l’Aéroport, et également deux importantes compagnies de transport par camions. La municipalité offre des services de qualité et des installations fonctionnelles et modernes.

6- CEN-E-2006-02-17.10

Rangs-Chemins-Rues du Canton de Valcourt

Nord-Sud

Est-Ouest

Benoit, chemin Boscobel, chemin
Carpentier, chemin Brandy Creek, chemin
De l’Aéroport, chemin De la Montagne, rue
Des Pointes, chemin Des Champs fleuris, rue
Malboeuf, chemin Des Grandes Prairies, rue
Rang 10 (chemin Copping) Eugène Bombardier, chemin
Rang 2 Mont Valcourt, chemin
Rang 3 nord Montée Gagnon, chemin
Rang 3 sud Monty, chemin
Rang 8 Tétreault, rue
Roberge, chemin Sarto Richer, rue
Route 222
Sainte-Anne, chemin
Skibérine, chemin

 

Historique:

La municipalité du Canton de Valcourt est érigée le 1er juillet 1855, sous le nom de municipalité du Canton d’Ely (Township of Ely). En 1864, la partie nord de ce Township est détachée pour former une nouvelle municipalité, Ely Nord (Maricourt). Le premier livre des procès verbaux de cette municipalité débute le 16 janvier 1860. Nous y trouvons une préoccupation constante pour la création et l’entretien des routes, été comme hiver. Le creusage de la rivière Noire est un important projet dans les années 1930, plusieurs ponts sont construits pour traverser d’une rive à l’autre. Il est important de se rappeler que depuis les débuts, des élus donnent largement de leur temps au meilleur de leur connaissance afin d’améliorer la vie de leurs concitoyens. La vie politique fait partie intégrante du dynamisme de la collectivité.

Organisation municipale

En 1855, la population d’une municipalité doit élire les sept membres de son conseil municipal; ces derniers désignent par la suite un maire parmi eux.

En 1886, le règlement 68 établit le nombre de rencontres à six par année : février, mars, mai, juillet, septembre et novembre.

En 1917, on augmente les sessions du conseil à 12. Celles-ci se tiennent les premiers lundis de chaque mois. On décrète, selon le règlement 130, que toutes élections ultérieures se feront au scrutin secret en conformité avec l’article 290 et autres du Code Municipal de la province de Québec, au lieu d’être fait de vive voix, comme cela se faisait antérieurement. En décembre de la même année, sur six conseillers, il est décidé de n’en remplacer que trois à la fois, les noms des six conseillers étant écrits sur autant de billets, et ces bulletins étant déposés dans un chapeau,  Edmond Robin est prié d’en prendre trois, qui doivent être remplacés, soit : Jean-Baptiste Archambault, E. J. Lapré et Nelson R. Moffatt.

En 1939, l’assemblée décide que les sièges détenus par les conseillers soient numérotés de un à six en commençant du côté nord de la salle.

En 1979, il est admis qu’un maire suppléant soit nommé à tous les trois mois.

En 1980, le règlement 193 décrète que soit planifiée une période de questions aux assemblées régulières.

En 1983, il est accepté que le maire et les conseillers aient des termes de quatre ans plutôt que de deux ans comme il existait antérieurement.

Toponymie

En 1957, on a recourt au ministère des Affaires municipales pour nommer rang 5 nord,  la route vers Roxton Falls. En janvier 1980, on ouvre la rue Champs Fleuris; en septembre 1981, la rue Tétreault. Le 2 février 1987, le chemin Béthanie devient le chemin Monty. En 1988, on ouvre le chemin Mont Valcourt traversant le lot numéro 436 d’Est en ouest. En 1991, on change le nom d’une partie du chemin De la Montagne pour chemin Benoit. En 1996, on ouvre la rue Richer dans le parc industriel. Le 3 mars 1997, on change l’appellation du rang 4 pour chemin Carpentier, celle du rang 5 sud pour chemin De l’Aéroport, le rang 5 nord devient la route 222. Le parc industriel est nommé Parc industriel Germain Bombardier. La rue De la Montagne vers l’Est part du rang 2 jusqu’à l’intersection du chemin Monty vers l’ouest et le chemin Boscobel part de l’intersection du chemin Monty jusqu’à la limite de la municipalité de Béthanie. En décembre 1998, la rue Richer devient la rue Sarto Richer. Le 9 août 1999, on enregistre le chemin Eugène Bombardier. Le développement Au Pied de la Montagne permet d’ouvrir la rue Montcalm et la rue Vincent. Sur le chemin De l’Aéroport, une nouvelle rue est enregistrée en mai2005, il s’agit de la rue Des Grandes Prairies.

7-Valcourt vers le nord vers 1916

Croix sur le Mont Valcourt

Pour garder en mémoire la signification profonde de l’Année sainte de 1950,  Joseph-Armand Bombardier installe une croix lumineuse de 80 pieds de hauteur et de 27 pieds à chaque bras. Comme le chapelet qui compte 59 grains, la croix compte 59 ampoules électriques. Depuis ce temps, elle s’illumine au coucher du soleil, elle guide les voyageurs, veille sur la population et protège la montagne.

8- Croix Mont Valcourt

 

Panneau d’accueil à l’entrée du Canton de Valcourt

Depuis 2002, une enseigne annonce le Canton de Valcourt à l’intersection du chemin De l’Aéroport et de la route 243. Ce panneau de bienvenue  est dessiné par Patrice Paquette, designer. Des fleurs vivaces composent son paysagement. L’aster de la Nouvelle-Angleterre, petite fleur violette qui pousse facilement dans notre région s’apprête à proliférer. Il s’agit de l’emblème floral du Val-Saint-François.

Le nom Valcourt

On se demande encore d’où vient le nom de Valcourt, il faudra bien s’entendre un jour sur le sens qu’on veut lui donner. Il se peut bien qu’on ait nommé un Pierre-Jean-Jacques venant du Val Court comme le faisaient souvent nos ancêtres. Les Du Val, Des Prés, Beau Champ, Des Ormeaux, La Voie, Le Houx, Vaillant Court proviennent tous d’une association d’idées. Ce peut être à cause d’un élément de la topographie, la courte vallée : lieu bas où les eaux peuvent s’accumuler.

Aqueduc

Dès la fin du 19e siècle, un système d’aqueduc a tenté de s’implanter. En 1888, un dénommé Philias Bombardier obtient la permission (tolérance) du conseil municipal d’installer des tuyaux d’aqueduc le long du rang 5, à condition de ne causer aucun dommage aux fossés et chemins. On accepte alors de lui verser 6$ par année, pour une auge qu’il posera et entretiendra sur la place publique. Cette auge désaltère les chevaux jusque vers les années 1940. Elle est située en face du bureau de poste actuel. Deux ans plus tard, les travaux d’élargissement allant bon train, Philias Bombardier se plaint que toutes sortes d’obstructions nuisent à l’exploitation de son aqueduc. Le conseil, n’ayant jamais pris d’engagement à ce sujet, lui répond qu’il peut toujours aller installer ses tuyaux ailleurs, s’il n’est pas satisfait. En 1892, Philias Bombardier désirant obtenir le monopole d’exploitation d’un aqueduc dans la municipalité essuie un refus catégorique. On lui offre 75$ en guise de dédommagement, tout en le sommant de renoncer à tout autre recours éventuel. En retour, la municipalité s’engage à éviter les obstructions indésirables en ne mettant que de la grosse pierre, ainsi elle peut continuer à macadamiser le chemin du rang 5, sans interventions importunes.

Témoignages

Ernest Bombardier, fils de Félix, a continué le travail de son arrière grand-père Philias. En 2006, il nous raconte, qu’il a lui-même posé et réparé vers 1925 des conduites d’eau faites en mélèze. Il s’agissait de troncs d’arbres de 10 pieds de longueur, que les hommes creusaient avec une tarière. C’était une mèche forgée, vrillée et coupante, de deux pouces de diamètre appelée gouge, qui ramenait la pulpe dans une auge, sorte de demi-cylindre, de 15 à 18 pouces de long qu’il fallait vider souvent. Le tout était tenu en place par un arbre moteur (shaft).

Ces troncs droits étaient enfouis à une profondeur d’environ trois pieds dans le sol et entourés de gravelle. L’eau circulant dans la conduite garantissait une bonne étanchéité, cependant, un petit nœud de branche disloqué, une racine de la grosseur d’un cheveu qui proliférait, ont causé des problèmes difficiles à localiser.

On les appelait « pipe », mot anglais pour tuyau. Ce conduit partait du terrain du Dr Archambault, traversait le village jusqu’aux 4 coins (Gaz bar). Un bout a été changé vers 1930, le reste, 5 années plus tard. Les joints de cet ingénieux système sont décrits ainsi: le bout mâle taillé en entonnoir entrait dans le bout femelle taillé en creux, celui-ci devait être cerclé de fer pour l’empêcher de fendre, le tout était assemblé au marteau.

Ernest Bombardier, né en 1917 a aujourd’hui 89 ans. Il se rappelle qu’à cette époque, des particuliers bénéficiaient de cette forme d’aqueduc (pump log). Quand les tuyaux de fer sont arrivés, on les a installés dans la prairie à côté de ceux en bois. Le deuxième aqueduc fut installé entre 1910-1915.

Chez Pépin, chemin Carpentier (rang 4), une source est utilisée pour aider à fournir les deux autres aqueducs du village. Une cabane abrite la pompe. À la limite du village, sur la route de Maricourt, sur les lieux d’un puits, le réservoir a l’allure d’un garage de ciment. On l’a longtemps appelé l’aqueduc du DrArchambault. En 1952, on construit un réservoir d’aqueduc de 100 000 gallons. Dans les années 1960, une douzaine de rues s’ajoutent, un autre puits est exploité dans le rang 5.

9-1907_H.Balthazar_Dr. Langlois_PJS. Peltier

Les ententes évoluent avec le temps. La compagnie Bombardier, prenant de l’expansion, la ville de Valcourt paie précisément 1 243 740$ pour installer les infrastructures afin de pouvoir pomper l’eau très pure du lac Bowker à une quinzaine de milles et ensuite la distribuer dans Lawrenceville, Bonsecours et une partie du Canton de Valcourt. Comme la surveillance de la qualité de l’eau doit être quotidienne, Gilles Gravel et Jean-François Gargano, employés municipaux suivent la formation du Programme de qualification des opérateurs en eau potable.

Au Canton de Valcourt, depuis les années 1970, une quarantaine de maisons mobiles sont installées dans le parc du Haut-Bois sur le chemin De l’Aéroport (rang 5 sud). En 1994, le propriétaire, Léonard Bombardier, voyant que son champ d’épuration ne rencontre plus les normes environnementales, demande à la municipalité d’être raccordé à l’usine d’épuration de la ville de Valcourt. Des travaux étant prévus pour remplacer la conduite d’aqueduc du rang 5 sud, il apparaît possible d’y adjoindre les tuyaux d’égout. En 1996, à partir de ce lieu et suivant le chemin De l’Aéroport (rang 5 sud), tout en desservant les propriétés privées,  de nouveaux tuyaux d’aqueduc et d’égout sont installés. C’est le groupe Steica Inc. qui obtient le mandat de produire les plans et devis pour prolonger le réseau d’aqueduc et d’égout. La municipalité du Canton de Valcourt verse un montant de 30 000$ à même son fonds général. En vertu de l’entente survenue avec le ministère des Affaires municipales, 348 748 $ restent à amortir.

Chemin de fer

Au milieu du 19e siècle, les investisseurs de Boston et de New York développent des lignes vers l’ouest et pensent à monter vers le nord. Plusieurs hommes d’affaire canadiens s’impliquent et des réseaux se développent : Saint-Hyacinthe en 1848, Acton Vale-New Durham-Richmond en 1851, Sherbrooke en 1852, Farnham en 1859, Granby en 1860, Waterloo en 1861, la voie s’arrête à Frost Village en 1862. Plusieurs compagnies sont créées, puis démantelées.

En 1870, la Missisquoi and Black River Valley Railway Co est incorporée (M & BRV Ry Co).  Dès lors, les directeurs provisoires (Léon Bombardier était de ceux-là) sont mandatés dans les différentes municipalités pour la vente d’actions. Le 22 mars 1873, le  Canton d’Ely  autorise (règlement no 38) la souscription de 20 000$ payable au fur et à mesure de la progression du chemin à « lisses de fer », après certification des travaux par l’ingénieur en chef, et à la condition que celui-ci traverse la municipalité à un demi-mille à l’Est ou à l’ouest de l’église catholique romaine.

Le 15 septembre 1874, une foule de près de mille personnes sont témoins de la cérémonie d’ouverture des travaux. Les premières brouettées de terre sont chargées et transportées par des notables, en commençant avec l’abbé E. Springer, curé de Valcourt et directeur de la compagnie.  Un dîner pour une centaine d’invités est offert dans le jardin en face du presbytère de Valcourt. Tout l’automne, les travaux vont bon train. L’automne suivant, le conseil délègue quatre personnes pour vérifier les livres de la compagnie, car celle-ci s’avère en difficultés. Les subventions sont trop basses. Pour un projet semblable, d’autres lignes ont reçu jusqu’à 4 000$ du mille, la M & BRV Ry Co ne reçoit que 1 700$ du mille. Des délais, des tergiversations, des frustrations, le projet piétine…

En 1879, le député de Missisquoi, Ernest Racicot intervient en Chambre en faisant appel à l’égalité avec les autres chemins de fer. Devant la rigidité du Premier Ministre Chapleau, un journaliste va jusqu’à dire que la seule possibilité d’en arriver à des résultats positifs serait le renversement du gouvernement. Neuf ans plus tard, en 1888, le gouvernement d’Honoré Mercier laisse entendre qu’il peut avancer l’argent pour compléter la ligne. La compagnie est maintenant sous le contrôle de la Central Vermont Railroad Co,mais lors d’une deuxième rencontre, les officiers admettent que le passif est de 200 000$.

Le 12 juillet 1888, une nouvelle compagnie reçoit son incorporation : Orford Mountain Railway Co.  Lawrenceville est relié au début de l’hiver 1889. En février 1892, le conseil du Canton d’Ely reçoit les promoteurs. Ceux-ci expliquent que l’ancien tracé doit être abandonné pour passer plus loin du village : ce qui en raccourcissant le chemin allège les travaux. Le conseil n’est pas disposé à changer le trajet, alléguant que ce ne serait pas utile pour la partie centre d’Ely.  Pour faire entendre ce point de vue, en mai, le conseil délègue deux représentants à Québec, mais il semble que cette objection ne dérange pas les promoteurs qui continuent à négocier des ententes. Le 9 décembre 1892, un article dans le journal Waterloo Advertiser confirme que la ligne Eastman-Kingsbury est complétée sur une distance de 26 milles. La municipalité finit par éponger sa dette vers 1903.

L’avènement des communications par chemin de fer apporte une belle période de prospérité à toute la région. Des communications régulières (quatre trains par jour à l’année), desservent bien  les commerçants, les industriels, les petites entreprises et la population en général. Le Canadien Pacific se porte acquéreur de ce tronçon en 1910, portant ce système de transport à son apogée entre 1910 et 1920. Peu après, le service est réduit à deux trains par jour. En 1949, le service est abandonné entre Kingsbury et Valcourt; en 1965, le Canadien Pacific abandonne les opérations entre Valcourt et Eastman. Les chemins étant de plus en plus carrossables, l’automobile, les autobus et les camions prennent le relais.

P021 - valcourt station

Rivière Noire

Dès 1860,  les premiers colons constatent que la rivière Noire s’écoule paresseusement, car la pente du terrain est trop faible. Lors du dégel, les prés sont inondés et toutes sortes de débris restent sur place. Ils constatent que ces terres riches en alluvions, pourraient être deux fois plus rentables. En 1934, le conseil du Canton d’Ely s’adresse au ministre de la Colonisation en ces termes: « Nous demandons un octroi au plus haut pourcentage possible, les intéressés sont prêts à faire leur part ». La rivière a été creusée et redressée.

10- CEN-J-2006-02-17.32                         11- CEN-J-2006-02-17.33

Sur cette rivière, nous retrouvons quatre ponts publics: le pont du chemin Benoît, le pont de la rue De la Montagne, le pont Skibérine et le pont Copping. Deux autres ponts existent au pied de la montagne, ce sont des ponts privés: le pont du chemin du Mont Valcourt (ancien pont du village sur le ruisseau Brandy Creek, fait en arc de cercle), et le pont du chemin Eugène Bombardier.

                                          12- Histoire-VAL-Herve-Gravel-Pont

Pont Copping

En 1861, la municipalité autorise la construction d’un pont sur la rivière Noire, au lieu appelé Boscobel. Celui-ci a coûté 227 livres, 3 schillings et 4 deniers. En 1892, Georges Copping est autorisé à remplacer le tablier du pont Copping avec du madrier de six pieds ayant deux pouces d’épaisseur. Il est payé 10$ pour ce travail. La municipalité fournit les madriers et les clous, l’entrepreneur fournit les palâtres nécessaires et resserre les chevilles (bolts). En1949, ce pont n’était plus assez large; affaibli par l’usure, il est devenu dangereux. On fait appel au gouvernement. Cette demande est réitérée en 1956 et 1957. Les minutes du conseil sont muettes sur les résultats de ces démarches. En 1994, une subvention de 45 000$ est accordée, pour la réfection des éléments structuraux seulement, et le contrat est alloué à Construction Desourdy Inc. pour une somme de 94 931,29$.

                                      13- CEN-B-2006-02-17.17

Pont Grégoire (ruisseau Brandy Creek)

La ruisseau Brandy Creek se jette dans la rivière Noire. Il y a deux ponts sur cette rivière: le pont de bois sur le chemin Brandy Creek et le pont du village (Grégoire). En 1862, le conseil du Canton d’Ely accepte les plans de Cyrille Quintal pour la construction du pont situé sur la route 5, tout près de l’église actuelle, pont Grégoire.

Le pont aura deux quais de 15 X 24 pieds, faits de pruche ou de frêne équarri, lesquels seront remplis de pierre brute; ils auront 8 pieds de hauteur en partant du fond de la rivière et donneront un passage de 40 pieds.

Le pont aura 12 pieds  de largeur, sera monté avec du madrier de 3 pouces d’épaisseur avec des semelles ayant 6 sur 10 po. d’équarrissage. Les lambourdes seront liées par seize chevilles de fer de 1,25 pouce de grosseur, arrêtées par des écrous sur rondelles en fonte ou en fer.

En 1907, un nouveau pont en fer de 16 pieds  de largeur est construit. La corporation municipale fournit le cèdre pour les soliveaux et les madriers pour le tablier, et reconstruit les culées en laissant 50 pieds entre celles-ci.

                                      14- Histoire-VAL-Rejeanne-Arel

Pont Brandy Creek

En 1955, la construction du pont du chemin « Brandy Creek » est acceptée et tel que convenu les dépenses sont partagéesentre les deux municipalités Ely Nord et Canton d’Ely.

En 1956-1957, deux octrois sont alloués par le ministère de la Colonisation au montant de 4 645,59$ pour ce même pont. En décembre 1990, des travaux pour la réfection de la structure sont évalués à 7 000$.

Divers

Clôtures

En 1898, est-ce un souci d’uniformisation ? La municipalité du Canton d’Ely offre le fil de fer barbelé aux agriculteurs pour remplacer les clôtures de perches. Il leur fallait fournir des piquets de bonne qualité aux huit pieds, et y ajouter « cinq broches régulièrement clouées à chaque piquet avec de bonnes crampes ». Si on fournissait un « wall » de roches  de 18 pouces de hauteur, on pouvait mettre seulement quatre broches.

                                     15- Moulie a scie et residence Cousineau

16- CEN-E-2006-02-17.11

Préoccupations d’antan encore d’actualité

Juin 1913– L’étiquetage falsifié des produits de l’érable, tout en trompant le consommateur faisait tort aux agriculteurs. Les ministres de l’Intérieur et de l’Agriculture sont sollicités afin de faire en sorte que l’acte des Falsifications soit amendée pour empêcher que l’on se serve du mot « érable », ou d’aucun dérivé de ce mot, sur les étiquettes des paquets contenant des sucres et sirop à moins que ce soit sur des paquets ou bidons contenant le véritable produit, garanti pur, de l’érable.

                                     17- CEN-J-2006-02-17.50

Observance du dimanche

Juillet 1924– Comme certains employeurs obligent leurs ouvriers à travailler le dimanche, le conseil s’adresse au Premier Ministre de la Province pour lui demander une loi concernant le repos du dimanche en tant que mesure nécessaire pour protéger la famille et la société.

Événements majeurs

1917-1918: épidémie de grippe espagnole

1921-1922: année de sécheresse

1949: hiver sans neige abondante

1950: nuées de sauterelles (par voiliers)

Assurance mutuelle

Dès 1887, nos ancêtres, pour contrer les tragédies causées par le vent, la foudre ou le feu, crée et administre par leur conseil de municipalité, une Compagnie d’Assurance Mutuelle. Le montant de l’inscription est prélevé par le secrétaire trésorier dans les 30 jours qui suivent l’avis public.  En 1893, 50 membres y souscrivent, tel que requis.  En 1900, Olivier Petit reçoit une indemnité de 90$ pour sa grange abîmée par le vent. En 1915, une somme de 1 150$ est accordée, à Cléophas Champigny, pour propriété détruite par le feu. En 1924, une somme de 2 000$ est remise à dame Louis Monty, car son fils est tué par accident alors qu’il charrie du gravier pour la corporation. En 1942, la compagnie n’assure plus contre les pertes causées par le vent. Le 22 décembre 1956, la compagnie est dissoute. Espérons qu’elle a rendu les services escomptés. D’autres instances prennent la relève.

Électricité

L’électricité, comme bien d’autres améliorations, s’implante lentement. Souvenons-nous qu’au début du siècle, l’éclairage se fait à la lampe à l’huile. En novembre 1909, l’électricité fait son apparition dans le village de Valcourt. Georges Cousineau installe une dynamo dans son moulin, actionnée par un moteur à vapeur ou turbine hydraulique. Il fournit 15 lampes, au montant de 75$ par année, pour éclairer les rues du village. Nous lisons dans les minutes de la municipalité que le conseil délègue Napoléon Courtemanche et Simon Malboeuf pour choisir le site des différentes lampes électriques. Ce moulin produit de l’électricité de la brunante jusqu’à 23 h. Des compteurs sont installés dans les maisons.

En 1929, le conseil du Canton d’Ely donne le droit exclusif de vendre le courant électrique à The Mansonnville Utilities Ltd pour une durée de 20 ans.

En 1937, sans doute insatisfaits du service, ce même conseil donne le droit de construire une ligne de transmission électrique à Joseph Dupont et Associés, à condition de se soumettre aux règlements de la Commission d’électricité de la province de Québec. En 1939, la Southern Canada Co. Ltd se voit accorder le droit de poser deux lampes électriques, une à l’intersection du chemin conduisant à Racine et l’autre, au chemin conduisant à Valcourt. Dans les années 1940, le courant électrique est constant dans le village, mais le territoire, dans son ensemble, est éclairé de façon variable et inégale jusqu’à la nationalisation de l’électricité par Hydro-Québec dans les années 1960.

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Environnement

L’immense catastrophe environnementale qu’a connue le Québec en 1998, faisant tomber les branches sous le poids de la glace, sectionnant les fils d’Hydro-Québec, détruisant les forêts dont beaucoup de nos érablières, paralysant la vie pendant plusieurs semaines, transparaît évidemment dans l’administration publique.

Dans le Canton de Valcourt, une subvention de 10$ par jour est accordée à tout propriétaire privé d’électricité pour les secteurs rue De la Montagne (1 jour), route 222 (2 jours), rue Tétreault (2 jours), rang 3 nord (5 jours), chemin Brandy Creek (5 jours) et le rang 8 (2 jours). Une aide financière de 11 654$ est réclamée au ministère de la Sécurité publique pour venir en aide aux sinistrés.

Téléphone

Selon les minutes du conseil d’Ely, en 1884, la compagnie de téléphone offre de poser les fils et les poteaux afin d’établir une ligne téléphonique entre le Canton d’Ely et Waterloo, à condition que les poteaux soient fournis. En 1888, le conseil du Canton d’Ely va plus loin en demandant que ce service soit étendu aux places voisines aux mêmes conditions.

En 1890, la Citizens’ Telephone Co. s’implante à Waterloo et fournit le service jusqu’à Sherbrooke et jusqu’à Roxton Falls en passant par Valcourt.  Cette compagnie fait faillite en 1897. Louis Paré, de Granby, rachète et revend deux années plus tard à The Bell Telephone Co. En 1901, la compagnie Valcourt Telephone est créée. Le système s’installé au magasin général jusqu’en 1912, puis dans le cabinet du Dr Langlois jusqu’en 1919. Le curé de Sainte-Marie d’Ely, Jean Nichol Boucher prend l’initiative de créer The Saint Mary’s Telephone System Ltd en 1916 et l’entretient jusqu’en 1922. C’est Joseph Lapré, de Racine qui en achète les actifs pour la somme de 6 000$. Il achète également les systèmes des municipalités environnantes. Avec  sa famille, il assure la stabilité du service jusqu’en 1939. Ce fonds de commerce est racheté pour la somme de 19 000$ par Adrien Phaneuf, électricien et son épouse Liliane Dyon. Le Syndicat coopératif de téléphone de Valcourt voit le jour le 26 février 1945. En 1968, celui-ci devient l’Association coopérative de téléphone de Valcourt, aujourd’hui CoopTel.

Marie Pépin témoigne de son vécu dans Aux sources de notre histoire familiale Pépin-Bernier, édité en 1999 : En 1931, Alexandre Bernier, propriétaire, acceptait à perpétuité, une servitude en faveur de la Compagnie Bell Telephone of Canada, sur le lot 300, pour la construction et l’entretien d’une ligne téléphonique. (Acte enregistré à Waterloo, B101, no 92486). « Quelle amélioration que cet appareil posé près de la porte avant. C’est une ligne à plusieurs abonnés, il nous fallait compter le nombre de coups : notre code était deux longs, quatre courts ». Il y eût bien quelques indiscrétions.

Poste

Au printemps 1932, le Canadien Pacific Railway ne donnant plus qu’un service de trois jours par semaine, le conseil du Canton d’Ely demande au ministre des Postes d’établir un service postal régulier et quotidien. Dans les années 1950, le gouvernement fédéral construit un bureau de poste en face de l’église. Dans les années 1980, la ville achète la bâtisse au montant de 12 000$ pour la transformer en Maison des Jeunes. Le nouveau bureau de poste est situé aux coins des rues Desranleau et Saint-Joseph. En 2004, les lieux étant devenus exigus, on décide de poser des boîtes aux lettres dans les quartiers les plus éloignés. La réception et l’envoi du courrier sont intégrés dans la même boîte.

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Voirie

Depuis les débuts de la colonisation, les chemins sont une préoccupation constante. En avril 1913, le règlement 116 en vertu de la Loi des Bons Chemins de 1912, ordonne le macadamisage et le gravelage des chemins municipaux. Le macadam étant décrit comme une assise de chaussée formée de pierres concassées, cylindrées et agglomérées avec un agrégat sableux. En octobre, le maire et le secrétaire trésorier sont nommés responsables d’acheter de la compagnie International Harvester of Canada Ltd, un rouleau à combinaison de gazoline et de pétrole J H C, un engin portatif, un concasseur Champion, un arrosoir en acier Champion à deux chevaux et un wagon épandeur à deux chevaux.  Avec cet outillage, sont faites certaines parties du chemin principal, la descente de Racine, des chemins Racine et West Ely, la route entre le rang 5 et le rang 6, le chemin Richmond, les rangs 5, 7, 8, 9 et 11, le chemin Sainte-Marie et le chemin Des Pointes.

En 1914, afin de pouvoir circuler l’hiver dans les beaux chemins qui viennent d’être faits, le conseil du Canton d’Ely défraie la moitié du coût du rouleau à neige qu’Adélard Catudal achète, pourvu qu’il serve à rouler les chemins publics pendant l’hiver. L’entretien des chemins gravelés étant un souci chronique, la municipalité demande le soutien gouvernemental en 1928. Dès l’année suivante, les besoins augmentent: « que la demande soit faite pour arroser, avec solution de chlorure de calcium, sur une distance d’environ un mille : soit à partir de chez Edmond Robin, traversant le village jusqu’au pont Grégoire » afin d’empêcher que la poussière lève. A ce moment, le village se compose de la rue principale. On engage un homme à l’entretien. Son salaire est de 25 cents l’heure et on paie pour la location de son cheval.

En 1959, le Canton d’Ely, par le règlement 185 autorise l’achat d’un camion pour l’entretien des chemins en hiver. Quelques années plus tard, on achète un deuxième camion; suit l’achat d’un garage et de matériel d’entretien. Dix ans plus tard, on vend tout par soumission.

En 1967, Réal Construction obtient le contrat d’ouverture des chemins pour une période de cinq ans.

En 1994, le chemin Monty (3 km) et la rue De la Montagne (1.1 km) sont pavés sur une distance de 4,1 kilomètres et ce pour un montant de 240 000$.<

En 1995, l’entretien du rang 2 est réparti entre Racine et le Canton de Valcourt.

En 1996, l’intersection du rang 10 et du chemin Boscobel préoccupe également nos élus, un mandat est donné à la firme d’arpentage de Marc-André Bélanger pour cadastrer et subdiviser les lots 708 à 716 du cadastre du Canton d’Ely dans le but d’officialiser l’assiette du chemin public.

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Incendie

1906 – On ramassa 300$ lors d’une souscription volontaire pour acheter une pompe à feu (aspirante/refoulante). Selon la description d’Ernest Bombardier, huit hommes sont requis pour l’actionner, et la pompe contenait quatre cylindres de six pouces de diamètre. Le conseil refuse de rembourser les investisseurs, mais il a accepté de compléter l’outillage pour une somme de 25$.

1929 – Quatre bassins, faits de roches et de mortier sont constamment gardés plein d’eau. Une vingtaine d’hommes se relaient pour former une équipe de volontaires au cours des années. Georges-Omer Malouin, qui a été pompier pendant 45 ans, est de ceux-là. Il se rappelle qu’un feu déclaré chez Diogène Bombardier est éteint assez vite avec le système du temps.

1931 – La première caserne d’incendie est construite à l’endroit actuel de l’hôtel de ville de Valcourt. Le conseil y fait ses réunions au deuxième étage.

1953 – Le village achète un camion à incendie d’une capacité de 500 gallons. A ce moment, des bornes-fontaines assurent l’approvisionnement.

1959 – Par un souci de réaction rapide en cas de feu, une sirèneest installée en permanence et doit être activée quotidiennement à 21h. Cet exercice quotidien permet de s’assurer de son bon fonctionnement, mais les hauts cris de la population permettent que cet exercice préventif s’effectue à midi. Les citoyens peuvent y ajuster leur montre pendant des années jusqu’à ce qu’une entente avec la coopérative téléphonique de Valcourt assure un relais instantané avec la guérite du gardien de l’usine Bombardier, lui-même relié à la caserne.

1966 – Pour mieux servir ses contribuables, les élus décident d’acheter des équipements (pompe et boyaux) et suspendent leur aide aux municipalités environnantes.

1973 – Un service d’incendie inter municipal s’organise, la municipalité de Valcourt achète un camion échelle au coût de 78 000$.

1974 – Une deuxième caserne de pompiers est inaugurée, on compte 36 pompiers volontaires et 5 camions à incendie, tous identifiés par leur nom : Bertha, Hercule, Choupette, Citerne 1, Citerne 2. La nouvelle caserne est située tout près de la première bâtisse qui devient alors l’hôtel de ville. 1980-Une entente est faite avec la compagnie Bombardier à l’effet de libérer les travailleurs de l’usine sur les heures de travail en cas d’urgence.

1996 – La Commune des Incendies achète un camion à incendie au coût de 210 000$.

1998 – Construction d’un poste d’incendie satellite à Racine.

1999 – Adhésion de Bonsecours dans l’entraide contre les incendies.

2000 – Remplacement d’un camion.

2004 – Les municipalités membres de la Communes des Incendies lance un projet de création d’une  régie inter municipale des incendies devant remplacer la dite Commune.

2005 – La charte est acceptée, la nouvelle régie est crée et entre en fonction à partir du premier janvier 2006 sous l’appellation de :Régie Inter municipale de Protection contre les Incendies de Valcourt (RIPIV). Elle se compose des municipalités suivantes : Valcourt, Canton de Valcourt, Bonsecours, Racine, Lawrenceville et Maricourt.

Un nouveau camion autopompe est acquis par la commune des incendies. A cette date, on compte 99 bornes-fontaines accessibles dans la ville de Valcourt et 15 dans le Canton de Valcourt. La superficie du territoire est maintenant de 327,47 kilomètres carrés et 6 329 habitants sont protégés par trois casernes. La brigade en incendie est bien formée afin de répondre aux situations d’urgence (sauvetages également). La brigade fait régulièrement des exercices de prévention dans les écoles, les résidences de personnes âgées et auprès de tous les groupes qui en font la demande.

2006 – La Régie Inter municipale et la brigade des pompiers, sous la responsabilité de la MRC, sont en train d’élaborer un schéma de couverture de risques en incendies.

Matières résiduelles

Avec l’arrivée de la consommation industrielle, les matières résiduelles augmentent de façon exponentielle. Que faire des cartons, matières plastiques, bouteilles, canettes et boîtes de conserve, etc.?

En 1971, le ramassage des vidanges débute dans le Canton de Valcourt. Les gens intéressés à ce service doivent négocier personnellement avec Jean-Rock Gagné. Dès 1972, pour le village et le canton de Valcourt, la cueillette obligatoire est instituée. Les détritus sont transportés par Bessette et Fils sur un terrain rocheux à Sainte-Anne-de-la-Rochelle.

En 1991, la  municipalité du Canton de Valcourt rejoint la Municipalité Régionale de Comté (MRC) du Val-Saint-François afin d’exploiter le site d’enfouissement situé dans la municipalité du Canton de Melbourne. La cueillette sélective est établie au coût de 12,50$ par logement pour une durée de trois ans. En 2002, le règlement (305-2002) établit une nouvelle entente en matière de gestion collective dans laquelle sont impliquées 18 municipalités: Bonsecours, Canton de Cleveland, Kingsbury, Lawrenceville, Maricourt, Canton de Melbourne, Racine, Richmond, Sainte-Anne-de-la-Rochelle, Saint-Claude, Saint-Denis-de-Brompton, Saint-François-Xavier-de-Brompton, Stoke, Ulverton, Canton de Valcourt, Valcourt, Val-Joli et Windsor.

En 2004, le Canton de Valcourt appuie le projet d’un Eco-Centre et convient de la nécessité d’agrandir le site d’enfouissement sanitaire, mais quoique la ville de Valcourt accepte d’y inclure de nouveaux partenaires, cette idée ne remporte pas l’adhésion de la majorité.

En 2005, la MRC est mandatée pour faire l’achat de bacs de 360 litres. Ces bacs sont distribués aux particuliers dans le Canton de Valcourt. La collecte sélective est transportée à l’usine de traitement à Sherbrooke. Comme le mandat du transporteur prend fin en décembre 2006, la gestion de ce volet non reluisant de la vie collective demeure préoccupante. Nul doute que tous les citoyens sont concernés.

Comité de Promotion industrielle de Valcourt et Région – CPIVR

En 1992, dans un but de développement régional à long terme, la ville de Valcourt approche quelques municipalités afin de former un comité d’étude. Racine, Lawrenceville, Bonsecours, Sainte-Anne-de-la-Rochelle, Canton de Valcourt et Valcourt en font partie. Grâce à une mise de fonds de 125 000$ et à un prêt du ministère des Régions, du même montant, la CPIVR peut acheter VALAC, situé à l’intersection de la route 243 et du chemin De l’Aéroport.

Dans la vision des édiles municipaux, ces lieux doivent servir d’incubateurs d’entreprise, c’est-à-dire aider des compagnies à partir en affaires : c’est là le concept d’un motel industriel. Peinture Cyclone loue un local pendant un certain temps, par la suite, il achète l’édifice. Claude Blanchard s’y installe pour faire la transformation du métal.

En 1993, la laiterie de Lawrenceville est ravagée par un incendie; les pertes d’emploi affectent automatiquement la région. Il faut réagir. Comme par le passé, l’entraide joue pour aider à reconstruire la bâtisse. Lawrenceville investit pour les 2/3 du projet et les autres localités participantes au Comité de Promotion Industriel de Valcourt et Région (CPIVR), à des niveaux moindres. Plastique Gagnon est le premier à profiter des lieux puis vend à IPL Estrie. Il s’agit du  Motel Industriel de Lawrenceville.

Parallèlement à l’implication régionale, le Canton de Valcourt et la ville de Valcourt travaillent conjointement pour développer un parc industriel, lequel est fonctionnel en 1994. Un terrain est donné au Comité de Promotion Industrielle de Valcourt et Région. Grâce à des dons substantiels, Sarto Richer (50 000$), Germain Bombardier (25 000$), Normand Carpentier (25 000$), auxquels s’ajoute une campagne de financement, les édiles peuvent disposer de 256 000$ pour démarrer le projet. Les deux municipalités investissent au-delà de 1M$ pour assurer les infrastructures: aqueduc, égout, gaz naturel. Des entrepreneurs indépendants sont approchés pour construire les édifices. NOMA, en provenance de Toronto, loue son espace et fabrique du filage électrique pendant cinq ans. Cette compagnie s’est retirée depuis. D’autres compagnies sont actuellement localisés dans le parc : Spécialty Bolts & Screws (SBS), Mirazed qui fait, entre autres, des décalques pour apposer sur les véhicules (il s’agit d’un processus de fabrication unique au Canada) et Eco-Pak (fabricant de Kits d’accessoires inclus dans la livraison des véhicules récréatifs). En 2006, sept édifices sont en place.

Le Parc Industriel est situé dans le Canton de Valcourt, il est accessible par la rue Sarto Richer. Sa superficie totale est de 1 500 000 pi2, sa superficie disponible est de 900 000 pi2.

Gaz naturel

Le prolongement d’un réseau de gaz naturel, desservant les municipalités de la ville et du Canton de Valcourt, a été  autorisé en 1995. La ligne provient d’Eastman et dessert l’église, le presbytère, la salle paroissiale et les industries.

Piste cyclable

Pour bien situer les instances impliquées, mentionnons que le centre administratif de la  Municipalité Régionale de Comté (MRC) est à Richmond  et que le Centre Local de Développement est à Windsor. Établir un sentier récréotouristique correspond à une vision d’ensemble telle que se rattacher à la Route verte. Le bien fondé d’un tel projet s’impose étant donné que la rue appartient aux motorisés, et qu’on s’y aventure en affrontant la vitesse, le bruit et les émanations.  Marcher et pédaler à bicyclette sont des moyens à portée de tous pour s’aérer le corps et l’esprit.

Les édiles municipaux, conscients des valeurs sous-jacentes, acceptent de participer aux coûts d’aménagement. Le comité de la piste cyclable a projette d’utiliser l’ancienne voie ferrée qui, dès 1965, a été dégarnie de tous ses matériaux de bois ou de fer, le tout étant laissé à ceux qui veulent bien charroyer et recycler le tout. En 1998, le secteur du rang 3 sud jusqu’à Racine et en 1999, Valcourt-Lawrenceville sont ouverts au tourisme récréatif. On demande au ministère des Transports d’asphalter l’accotement du chemin de l’aéroport sur deux kilomètres.

Véhicules tout terrain – VTT – motoneiges – vélos

En 2004, un coordonnateur est engagé par le Centre Local de Développement (CLD) pour développer des sentiers récréotouristiques multifonctionnels.

En conclusion

Dans ce chapitre, nous avons tenté de relever les points majeurs du développement de la vie municipale qui s’étend sur plus d’un siècle. Il nous a fallu trier, classifier et synthétiser les informations. Vous y trouverez évidemment des oublis. Nous savons, par ailleurs que d’autres instances viendront compléter ce vaste tableau.

Sources

Alphonse-Raymond Bombardier; Valcourt et sa région, 1976
Stéphanie Benoit; Rapport de recherche sur l’histoire des cantons d’Ely et de Stukely, 2000
Marie Pépin; Aux sources de notre histoire familiale, Famille Pépin-Bernier, 1999
Procès-verbaux des municipalités de Valcourt et du Canton de Valcourt

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Le logo

Logo du Canton de Valcourt

Le logo de la municipalité a été conçu en 1993 par Suzanne Bisaillon, alors résidente de la municipalité. Madame Bisaillon s’est préoccupée d’utiliser des éléments qui sont propres à sa municipalité. Voici une brève description de la raison de leurs présences dans le logo :

  • Dans un cercle, une banderole bleue en forme de C (pour Canton) est tendue dans un espace blanc.
  • Au-dessus, une tige de blé doré représente l’agriculture omniprésente dans la région et un rameau de feuilles d’érable représente l’acériculture.
  • Dans la partie supérieure, un large V  bleu (pour Valcourt) s’ouvre à 45 degrés et le mont Valcourt vert est surplombé de la croix, symbole de foi et de courage.